Plop ! Ca fait longtemps que j'étais pas passé, donc ce trip date d'aout, mais j'me chauffe enfin pour le rédiger :p
Mise en situation :
Je suis un jeune adulescent de tout juste 18 ans. 1m70, 60kg (un hobbit ). Sexe : ̶1̶8̶c̶m̶ Masculin
A la rentrée, j'entre en prépa : 2 ans à l'ombre. J'veux profiter de mon dernier été de pleine insouciance et faire le deuil de ma vie sociale.
Chaud aprèm' d'août dans le sud. Il fait super beau. Je me rends chez un très bon ami (déjà présent dans mon précédent TR : C.). Dans mon sac : 5 buvards de 1-P LSD, 100µg chacun.
Il est 14h.
Sur place, je retrouve 5 personnes :
- C. , A. (lui aussi déjà présent :p ) et Q. (De même ^^). La fine équipe, prête à visiter les étoiles.
- O. et J. , un couple d'amis récents très bon délire, nos trip-sitter.
C. est mon meilleure ami depuis la maternelle, A. un super pote depuis le collège, et Q. un super pote depuis la première (étrangement, on se haïssait avant... on a dû grandir ^^)
On se pose dans le salon. Étant le seul ayant vraiment déjà expérimenté les effets (et trainant sur PA ), je fais mon exposé préventif.
Pour ceux qui douteraient, il est encore temps de refuser.
Ils confirment tous leurs intentions d'en prendre, à 16h.
Moi, je veux profiter le plus possible de la lumière : Je prendrais avant eux. (Je suis le crash test, au passage )
15h30 - t=0
Je sors les buvards, commandés sur un site aujourd'hui fermé (dommage, prix attractifs et bonne qualité au rendez-vous )
Je prends le mien, les autres me regardent faire.
On est dans le salon, canapés confortables, une bonne sono et une playlist sont prêts.
On est entres potes, l'appart est à une température parfaite, y'a pas mal de lumière qui entre.
Ca s'annonce bien :p
16h00 - t+30min
Voyant que je ne convulse pas sur le sol, les autres décident de prendre leurs buvards. J'attends toujours que ça monte, ça se fait désirer ^^
16h30 - t+60min
Etrange sensation : J'ai l'impression que mes membres sont allongés, que mon visage n'a plus les bonnes proportions.
Un sourire me traverse le visage, impossible de m'en défaire
Je jette un coup d'oeil aux autres : Q. et A. sont partis dans un délire étrange, dissertant sur la qualité du tapis au sol. (Ils sont là dans leurs états normaux )
Je me plie en deux de rire tellement c'est con, ils suivent.
Ca commence vraiment bien
17h30 - t+120min
C'est salement monté en une heure.
On est pliés en deux constamment pour de la merde. Rien qu'en regardant A. , avec sa petite moustache, sa casquette à l'envers et sa chemise à carreau, je suis mort de rire.
On a tous une grande envie de s'allonger dans le confort : On va dans la chambre de C. et on s'allonge dans le lit.
On rigole, on rigole, on part dans des délires stupides, et l'absence de logique dans tout ça nous fait éclater
On commence à mettre de la musique.
A ce moment, c'était
Elle est passée plusieurs fois.
J'ai jamais trouvé la musique aussi intense, aussi dense. Le son à une toute nouvelle dimension (spatiale : il gagne en épaisseur).
Le plafond commence à s'animer, il se courbe, il se gondole, il plonge vers nous
On reste ici à fixer les hallus du plafond durant une demie heure. De temps en temps, on échange des regards, et on se plie en deux.
Tout le décor est distordu, les murs se gondolent, le plafond se rapproche de nous, et l'espace séparant le lit du mur me paraît être un fossé.
Une sensation de bien être intense me remplit
18h00 - t+150min
On commence à avoir un petit creux, alors entre deux éclats de rires, on se dirige vers la cuisine.
Nos démarches déclenchent des fous rires, encore.
Une fois dans la cuisine, je m'approche du robinet pour boire de l'eau.
J'entends mes deux compères, A. et Q. , s'étouffer de rire (le plus gros fou rire du trip, je crois ) :
Sur le plan de travail, une pastèque.
On regarde la pastèque, on se regarde. On éclate de rire.
On se rends compte qu'on se marre devant une pastèque. On éclate de rire.
On vois nos têtes en rigolant devant une pastèque. On éclate de rire.
Le moment le plus mémorable du trip, je crois
J'examine quand même la pastèque, impossible de fixer son motif : Il est changeant en permanence, des fractales y apparaissent.
Même phénomène avec un Cookie qui trainait, on est bluffés.
C. nous fais sortir de la cuisine, on fait trop de bruit, les voisins vont péter un plomb.
18h30 - t+180min
On se mets dans le salon, dans les canapés, et on lance la musique.
Je me perds dans la musique.
Sur l'écran de la télé, une image fixe, mosaique des albums de Pink Floyd.
L'arrière plan des motifs ne fait plus qu'un, commence à varier de couleurs, allant du bleu au jaune, puis au rose, au violet...
Les motifs changent aussi, en particulier celui ci :
Les deux visages n'en font plus qu'un, me rappelant étrangement Doc, de Retour vers le Futur.
Puis ils deviennent des sortes de paisibles embryons, puis des sortes d'oiseaux.
Le fond semble passer du ciel à la mer, à une plaine...
Et ce, au gré de la musique.
Les deux sitters, J. et O. , nous apprennent qu'on fixe une image statique depuis plusieurs morceaux déjà.
(Comfortably Numb, Wish you were here...)
On passe aux Doors !
Le coucher de soleil prends, dans ma tête, plein de formes abstraites. La musique est magnifique, j'ai des frissons.
Le mur devant lequel la télé est posée, peint en jaune, et sur lequel se trouve un cadre violet, ressemble fortement à ce qu'on pourrait trouver chez les Simpsons dans mon esprit
Tout prends un air très cartoon dans ma tête, c'est assez grisant.
19h30 - t+240min
Avec Q. , qui m'avait accompagné servi de sitter dehors lors de mon premier trip, on se chauffe à sortir voir le monde, aller dans son jardin, avant que le soleil disparaisse. (A cette période, en bord de mer, c'est vers 22h, on a de la marge)
Problème : L. , la copine de C. , qui est très flippée, nous enferme dans l'appart et se barre avec les clés. Elle a du mal à comprendre qu'on est grands, maintenant. (On se connait tous depuis nos 11 ans mini ^^ )
Bon, pas grave : on se mets dans la chambre, retour au plafond.
Changement de musique :
Quand je ferme les yeux, j'ai l'impression de voir des néons colorés défiler, comme si je roulais sur une autoroute bordée de lumières
Probablement dû à la musique, d'ailleurs ("Waiting in a car/Following the neon signs"), qui a dû jouer sur mon subconscient ^^
Avec Q. , on plane complètement, c'est l'extase (pas de sous entendus sexuels ^^)
Sous-intrigue : A. commence à partir en bad trip. C. et les sitters le prennent et charge et nous laissent tripper dans notre coin. (C. a pas mal lu PA aussi, j'me suis pas trop inquiété.)
Le plafond se déforme en fractales, un espèce de tourbillon semble s'y former, c'est hypnotisant.
20h00 - t+270min
On passe dans le salon, les sitters regardent Edward aux mains d'argent : C'est extrêmement malsain, sous acide. On se tire vite fait, avant de tomber en bad ^^
On rejoint A. et C. qui se sont mis sur la terrasse.
On regarde les collines.
Et putain, c'est magnifique.
Elles prennent plein de couleurs chatoyantes. Elle se déforment en fractales. Elle semblent s'assembler en un grand nombre de cubes blancs, rouges, marrons, verts, bleus...
Vient la plus belle vision de ce trip (le mot est faible), mais difficile à décrire :
La colline est séparée en deux par un petit ravin.
Chaque coté de la colline semble se transformer en gigantesque aile composée de motifs géométrique, qui se déploient gracieusement.
Chaque rangée de "plumes" est composée d'une couleur.
J'ai devant moi un immense éventail chatoyant, qui contraste avec le ciel bleu vif.
L'une des plus belles images de ma vie.
Les autres aussi semblent bluffés, hypnotisés par ces colllines. On reste jusqu'à la tombée de la nuit à rêver devant la beauté du truc.
J'ai rarement été aussi bien de ma vie.
22h00 - t+490min
Les effets se dissipent peu à peu.
On parle vite fait des hallus qu'on voit dans les arbres, un qui semble être un étrange "Canichier", dont les multiples fruits nous regardent.
En parlant, on voit la Lune chuter dans le ciel.
On parle vite fait du fameux tableau, dans le salon, qui m'avait fait la moitié de mon précédent trips. Ils le comprennent enfin
On déprime un peu en voyant à quelle vitesse la Lune et les effets disparaissent...
Q. est chaud pour reprendre dès que possible, A. et C. ont eu leur dose.
Le trip est passé en un éclair, et putain, c'était un des moments les plus intenses de ma vie : Tellement de rires, de bienêtre, de belles images !
Gros vent de nostalgie quand les effets retombent, une petite déprime s'installe : L'été va bientôt, pour moi, toucher à sa fin. Et avec cet été, ma vie "insouciante". Je rentre dans les études sup', j'vais avoir des responsabilités : Plus le temps de niaiser.
J'me surprends à répéter à plusieurs reprises : "C'était une putain d'aprèm'."
Tous sont d'accord : Une putain d'aprèm', une des meilleures de ma vie.
Quand les effets sont retombés complètement, on sort un peu de whisky, histoire de finir tranquille.
Avec Q. , on se fixe pour objectif de chauffer quelques potes que je sais ouvert aux drogues, et de remettre ça dès que possible.
Vivement la toussaint !
PS : J'arrive plus à retrouver mon précédent TR, dommage, le cadre étant le même, j'aurais bien aimé comparer mes deux visions : Si quelqu'un le retrouve...